France Inter, est une radio ultra-libérale.
Comme si le terme "libéral" n'était pas assez fort, France Inter invente le qualificatif "ultra-libéral"..... Mais qu'est ce donc que l'ultra libéralisme et qui sont les "ultra-libéraux"?
En France où plus de la moitié de la richesse produite est consacrée aux dépenses publiques et donc près de la moitié des ménages en vivent, les nombreux groupes de pression qui les représentent ont pour activité essentielle d'accaparer la plus grande part de ces dépenses, et de veiller à ce que cette part croisse d'année en année. Le moyen le plus efficace est de faire pression sur le gouvernement qu'il soit de droite ou de gauche. En cédant toujours à ces pressions, les gouvernements successifs démontrent que les lois fondamentales du libéralisme s'appliquent. L'agitation sociale permanente en est la preuve.
Tous ceux qui multiplient les grèves, les fonctionnaires, la SNCF, la RATP, les transports publics en villes, l'Education Nationale (en proxy par les élèves et les étudiants depuis que les jours de grêve ne sont plus payés), les hôpitaux, la Poste, etc.... se comportent en réalité en "ultra-libéraux" car ils comprennent que dans notre société où plus de la moitié du PIB est absorbée par les dépenses publiques, l'agitation paie et que le meilleur moyen de s'enrichir c'est d'accaparer à leur profit, le maximum de ces dépenses publiques. Tant que les gouvernements leur donneront raison, la rentabilité économique de ce chantage permanent restera élevée, ce qui démontre le caractère "ultra-libéral" du processus. Dans notre société française "ultra-libérale", beaucoup de gens n'ont aucun intérêt à travailler, puisqu'il est possible et économiquement rentable de se faire attribuer plus de revenus par l'État, alors que s'ils créaient des richesses, plus de la moitié de celles-ci seraient prélevées par l'Etat pour les distribuer à tous ceux qui exercent leur pouvoir en "ultra-libéraux" qu'ils sont. Dans notre société, les tenants de l'économie libérale ne sont donc pas du tout ceux que l'on croît.
Ainsi l'accès à la dépense publique est la véritable "main invisible" de notre société. Cette "main invisible" encourage les comportements prédateurs et creuse l'écart entre ceux qui bénéficient des dépenses publiques et ceux qui en sont exclus. La répartition des revenus qui résulte du chantage permanent des groupes de pression "ultra-libéraux", détruit progressivement la cohésion sociale. Cela exige la répétition des conflits sociaux qui dressent les prédateurs contre les producteurs. L'agitation constante des catégories sociales, bénéficiaires des dépenses publiques: fonctionnaires, enseignants, personnels de santé, agriculteurs, artistes et personnels du ministère de la culture, est donc parfaitement rationnelle. Elle s'inscrit dans une logique "ultra-libérale" car elle utilise la liberté offerte par la société, pour exercer efficacement le pouvoir de préserver et d'accroître la part de la richesse nationale qui est attribuée aux bénéficiaires de la dépense publique.
Created on ... mars 31, 2005 by Pierre Ratcliffe